De Françoise et Sylvie, texte et photos
Carnet de route des “deux blondes ”(dixit Abou)
Nous sommes bien arrivées le samedi 13 Février à 20h45 à NKTT. Blé nous attendait à l'aéroport.
Nous avons dîné chez lui avec Abou et Grandem.
Dimanche 14/02/10
Après quelques courses le matin, (eau, cartes, tel), nous avons déjeuné avec les enfants.
Après avoir fait part à Blé de notre programme de visites et rencontres diverses à Bababé, celui-ci nous dit son intention d'inviter pour la soirée quelques personnes et amis : Ablai Ciré, Néné Sall, Arnaud Juliard, et autres. Il semble préoccupé par notre sécurité et demande à Abou de nous accompagner pour notre voyage à Bababé demain, après avoir pris la décision de ne pas nous accompagner. Il nous faut donc trouver une voiture et un chauffeur pour demain. Abou, Grandem et Bineta se chargent de cette mission et des négociations, avec succès. Il faut ensuite décider de notre logement à Bababé. Ce sera finalement Aissata qui nous accueillera.
Vers 14h00 Daouda vient nous rendre visite. Il semble en pleine forme et travaille dans la finance (prêts bancaires). Il suit une formation à distance pour travailler dans une ONG.
Nous informons Blé des projets de notre mission.
16h00 direction Marché Capitale pour acheter de l'artisanat, avec Bineta.Au moment du dîner, Blé nous informe que les personnes invitées ne sont pas disponibles.
Néné est en Espagne, Arnaud et Ciré ont trop de travail. Aissaita diary a une conjonctivite.
Nous nous retrouvons alors avec Grandem, Abou, Ouleye, notre amie est toujours en formation de sage femme, un ami de Blé et nous.
Abou remet à Blé une pile de 47 dossiers pour le FAICOB (fonds d’appui communautaire de base) qu'il devra présenter mercredi à la réunion des maires. Nous souhaitons une bonne lecture de ces dossiers à Blé.
Lundi 15/02/10
Départ pour Bababé. 8H. Quelques gouttes de pluie sur la route du départ !
Voyage tranquille avec arrêt à Boutilimit pour des bijoux, et arrivée vers 14h30 chez Aissata. Nous payons le chauffeur le trajet 25 000 um (75 euros).
Après un après-midi calme, et premier tour au marché pour de retrouver nos habitudes,,, nous commandons des sacs en tissu, à Malik de ‘Idéal couture’ sur un modèle made in France, nous dînons chez Abou où nous retrouvons Fatimata et faisons la connaissance du petit "Pascal".
Mardi 16/02/10
Journée "santé"
Nous passons à la mairie où nous discutons avec Ousmane Alikan qui est au recensement et qui nous parle des naissances (500 en 2009), des décès, de la moyenne d'enfants par famille (5 à 6), des mariages et des réfugiés (40 familles revenues à Bababé).
Nous constatons l'absence d'ordinateur à la mairie malgré la présence de prises électriques un peu partout. Cela est dû au problème de sécurisation des locaux. Il est vrai qu'aucune porte ne ferme.
Nous retrouvons Ly, l'entrepreneur, qui fait partie de la commission "santé". (Il nous accompagnera une bonne partie de la semaine).
- Visite chez le préfet : Cheick Tidjani Ould Balla Cherif.
Très bon accueil. Il nous explique qu'il a été préfet de Keur Macéne, qu'il est originaire de Boutilimit et qu'il se dit partie prenante dans le jumelage.
- Visite chez Moussa, retraité depuis septembre, dans sa belle pharmacie, implantée en face de la mairie depuis le 1ierjanvier. Il a fait construire une salle de consultation attenante avec tout le matériel, y compris pour faire des perfusions, tout est neuf, propre, et quel plaisir de le voir enfin pouvoir soigner dans de bonnes conditions ses patients !
Moussa fait entre 30 et 40 consultations par jour et il en fait aussi chez lui à Fondé.
- Visite de la case santé à FONDE L'infirmière Aissata Ngondo est toujours fidèle au poste, motivée et avec un bébé de plus . Elle nous montre ses locaux, toujours aussi propres et organisés, avant de partir à l'hôpital où elle doit prendre une garde de 24h (ses nombreuses gardes à l'hôpital ne sont pratiquement pas payées). L’Unicef vient de lui apporter 2 tables d’examen et une ‘chaine du froid’ pour conserver les vaccins. Il lui reste à obtenir une bouteille de gaz auprès du médecin chef pour la mettre en route. Elle nous fait part de son désir de formation pour progresser dans son travail. Il lui manque 2 petits escabeaux pour que les femmes puissent monter sur les tables. Nous les commandons à Ly. Il les réalisera les jours suivants, et en rose ! et nous en fera cadeau !
La case santé de Dioudé diéry est fermée. L’infirmière a quitté son poste, suite à une mésentente avec le médecin chef. Blé est informé et a engagée une nouvelle infirmière qui doit arriver dans les prochains jours.
- Visite de l'hôpital : rencontres avec la nouvelle sage-femme Ramatoulaye Ba et le nouvel infirmier major (Ousmane Bone Affame) ainsi que la pharmacienne, les accoucheuses, les bénévoles. Le centre est quasi désert, quasiment aucun patient. Le personnel est découragé, et est en demande d’aide, et de formation. La responsable nutrition est à la retraite et non remplacée. Le laboratoire est fermé, faute de produits réactifs. Nous demandons une liste afin de chercher à en acheter à Nouakchott. Il y a très peu de médicaments, et l’ambulance est en panne totale. C’est avec sa voiture que le médecin chef doit aller chercher des médicaments à Aleg. Les Bababois n’ont pas accès à la gratuité des soins contre le paludisme, comme le gouvernement vient de le demander, par manque de médicaments. Heureusement, une distribution de moustiquaires imprégnées est en cours, via la mairie pour les bébés et les femmes enceintes.
Le même état du bâtiment délabré dans toutes les salles, couloirs, pharmacie, laboratoire.La visite de la maternité nous laisse perplexe quant à son état de décrépitude, et même de saleté.
De plus en plus de patients doivent aller à Kaedi, Aleg ou Nouakchott pour se faire soigner. Nous avons l’impression que ce centre de santé est sciemment laissé à l’abandon par L’Etat.
Nous ne pouvons pas rencontrer le médecin chef qui est souffrant (palu), ni Mika, le dentiste, en vacances au Sénégal.
Nous retournons chez Abou.
- Pairs Educateurs : rencontre avec M'Baye (trésorier du Comité de Jumelage ainsi que des Pairs Educateurs) qui répond à nos questions.
Prévention VIH.
Formation / relais
Planning de sensibilisation dans différentes zones du département
Remarques sur les pratiques des habitants (qui évoluent d'après M'Baye) à savoir que au moindre doute, la personne n'hésite plus à consulter, et que les malades prennent plus sérieusement leurs médicaments.
Sensibilisation au niveau des lycées : mise place de clubs "E.M.P" (éducation en matière de populations). Clubs animés par des élèves pour aborder divers problèmes comme l'excision. C'est le début de cette organisation en clubs et la question se pose d'une communication des jeunes de Bababé avec ceux de Cesson ?
Mutuelle santé
Discussion au sujet de la “ Mutuelle santé" organisée par Caritas qui a demandé aux P.E. de faire de la sensibilisation auprès des populations. Le responsable est en formation à Aleg, pour un séminaire sur ce thème, afin de finaliser le projet qui sera départemental. Nous ne pourrons donc pas le rencontrer.
L'idée de la mutuelle n'avance que très doucement. Le tarif de 1300 U (4 euros) par personne et par an paraît très cher pour les familles. En outre afin de la mettre en place il faut réunir l'adhésion de 50% de la population de la ville.
- Discussions avec Grandem : Il expose son intention de mettre en place un "micro-crédit social" pour les non-éligibles (personnes qui n'ont pas du tout de moyens).
Nous lui proposons de mettre en place cette opération et d’en reparler dans 6 mois afin d’envisager alors une aide.
Il nous parle aussi de la Fête de la musique du mois de juin au sujet de laquelle il a des idées d'orchestre à faire venir et autres animations… et de contacts avec les jeunes de Cesson.
Il évoque la semaine culturelle. Il nous parle des cases autour du terrain de Basket (le problème est que le terrain n'est plus utilisable du tout ). Il faudrait 1 million d’UM pour le réfectionner …
Mais nous sommes rassurées, Grandem ne manque vraiment pas d'idées.
- Abou nous donne des nouvelles du projet PERUB. 8 enquêteurs sont venus rencontrer les habitants de Dioudé walo. Le projet de cette plate forme solaire semble avancer, car les familles sont très motivées ; à suivre …
Nous avons ensuite rendez-vous avec M. Mécina de World Vision.
L'entretien dure plus de 2 heures.
Mr Mécina a recruté 7 formateurs dans chaque domaine ; ex : agriculture, nutrition, etc … mais la population nous dira qu’ils n’ont rien vu de concret, à ce jour et nous le constaterons aussi et l’équipe commence sa 3’ année …
Il propose des formations pour les élus de la mairie, la mise en place d'un P.D.C (plan de développement de la commune) nous assurant que les décisions ne seront prises que par les communes. Nous sommes sceptiques quant à sa neutralité et méfiantes quant à l'importance financière d'une telle entreprise qui se targue de présider toutes les ONG de Mauritanie.
1800 enfants parrainés à compter d'Avril sur Bababé.
Dîner chez Aissata. Bien que fatiguées, nous entamons une discussion sur la santé des femmes et sur l’excision. Elle nous apprend que Caritas a fait une formation à Bababé, avec les responsables santé. Mais surtout, elle vient d’aller à une réunion à Aleg, le 7 février, pour le programme d’ouverture officielle du lancement de la journée internationale’ tolérance zéro MGF’ avec 4 autres femmes dont Hapsa Ba, représentant la mairie. Il y avait prés de 400 femmes de la région, avec la présence de Mme la ministre des affaires sociales, de l’enfance et de la famille. Elle nous remet le programme et le document. Nous sommes stupéfaites de cette évolution ! ! La fatwa a vraiment provoqué un changement total !
Elle nous apprend le décès du formateur de ‘Naître et Grandir’, Mr Amadou N’daye qui avait tant aidé Françoise au cours de 2 missions santé.
Mercredi 17/02/10 Journée avec Kady (présidente de la commission des femmes)
- Visites de Jardins d'enfants
Quelques jardins d'enfants ont retenu notre attention comme celui de Mariam Ba, celui de Ramatoulaye Sall (conseillère municipale) et celui de Dioudé Wallo.
Les enfants arrivent le matin à 8h00 et repartent chez eux vers 11h00 pour déjeuner. Ils reviennent ensuite vers 15h00 jusqu'à 17h00. Ces "nourrices" s'occupent d'environ 50 enfants de 3 à 5 ans. Elles se font rémunérer environ 500 um par mois (1,50 euros) et par enfant.
Nous avons vu des enfants sages, propres, récitant les leçons apprises en Français comme, par exemple, les mois de l'année, les jours de la semaine et autres …
Nous assistons à une séance de vaccination nationale contre la polio, chez Mariam. C’est donc aussi un excellent moyen de prévention santé, rapide et efficace des jeunes enfants.
L'UNICEF fournit pour certains jardins d'enfants du matériel comme des petites chaises, un toboggan chez Mariam Ba, mais rien au jardin de D.W.
Nous avons chargé Kady de fédérer ce groupe de nourrices qui nous ont exprimé leurs besoins (brosses à dents, savon, dentifrice, jouets, jeux de construction, nattes, chaises…) et à qui nous avons décidé de faire un don de 30 000 UM (85 euros)
Nous avons aussi pu mesurer l'importance de ces jardins / garderies par certaines femmes qui nous ont expliqué qu'elles déposaient leur enfant pour aller travailler soit aux maraîchages soit à la banque comme l'ex-femme d’Abderraman Sow. Cette dernière semble très épanouie dans sa vie de femme active. Ca bouge à Bababé !
- Visite des maraîchages :
Le premier maraîchage de Donde Dioudé Mayo (Dioudé Wallo) est absolument remarquable avec un nouveau système d'irrigation qui nous a été présenté.
Ce système a été mis en place par une ONG espagnole VISA.
Nous avons visité ensuite un nouveau maraîchage très bien organisé à Bababé dont le nom est M'BAMTAARE - LOTTI.
Cette coopérative s'occupe en outre de 2 classes d'alphabétisation en Poulard.
Cette coopérative est aidée par Caritas et Tostan.
Puis visite du jardin SAGOODJI N'DENDI à Bababé qui a les mêmes problèmes depuis des années à savoir la gestion de l'eau. Ils n'ont toujours pas de couvercle sur leurs fûts d'eau et viennent de découvrir le coût de l'arrosage. Un système de goutte à goutte serait semble-t-il moins onéreux. Ces femmes ont visiblement besoin de quelques conseils avisés.
Nous sommes passées au jardin d'Aissata, puis à celui de Fondé qui a été littéralement déserté cette année. C’est ici l’an passé que nous avions fait un prêt, au milieu des familles dans un jardin riche de légumes en tous genres, et c’est impressionnant de voir que tout a disparu. Nous demandons à voir les femmes responsables, elles semblent désemparées …
Rien n'y pousse désormais ; certaines femmes parlent de rongeurs ? Il n'y a pas vraiment d'explication. Il n’y a plus aucune activité autour du puits. Nous leur conseillons de contacter des ONG, via Kady et Abou . Nous décidons que nous ne pourrons pas refaire un prêt à ce maraîchage.
Le vendredi nous avons prévu une journée au verger (Darto Thiouboulel) où nous rencontrerons les femmes de la coopérative qui nous montreront leurs livres de comptes et à qui nous remettrons un prêt.
Abou et Khadi se chargeront de répartir la somme allouée par Bernard en Novembre, pour acheter du matériel de jardinage, à divers maraîchages. L'annonce de ces choix se fera à la réunion du Comité de Jumelage le jeudi après-midi.
Déjeuner chez Abou.
Visite du directeur du lycée qui vient nous demander notre passage et nous remettre une requête avec un devis pour l ‘électrification ; nous prenons le document mais nous lui redisons que c’est du domaine de l’état et nous décidons de ne pas nous rendre sur place, aussi par manque de temps.
15h30 visite du frère de Daouda, Abdoulaye Ibrahima Ba, superviseur chez Tostan, ONG espagnole. Il intervient avec 3 permanents sur Bababé, dans les domaines de l’alphabétisation, de la santé, des droits humains, etc ; on nous parle beaucoup de leurs actions concrètes et efficaces.
17h00 visite d’ABSABA 1ère adjointe (chez nous) dialogue sur son rôle pour la communauté. Outre la réunion à Aleg, elle est allée au parlement, représentante de la commune, pour la préparation de la loi contre l’excision. Elle est aussi l’intermédiaire entre la commune et l’Unicef.
18h00 visite à la M.D.H Maison des Droits de L'Homme à Bababé. Ouvert depuis 2 ans, grâce au HCR pour les réfugiés. Des permanents et des bénévoles, avec équipement informatique. Discussion passionnante, autour des droits politiques et civiques pour les réfugiés mais aussi pour les Bababois. Ils interviennent dans les écoles, ils participent aux recensements, ils luttent contre toutes formes de violence. Un accord a été passé avec le gouvernement pour 5 ans.
19h00 Visite chez KASSOUM. Il est en bonne forme et salue les amis de Cesson, il aimerait bien revenir une fois de plus.
20h00 visite de courtoisie chez BOUBOU SALL, l’ancien maire.
20h40 dîner chez Aissata. Ouf! Mais on continue sur les sujets femmes, la contraception évolue, la pose d’implants est réalisée dans les villes, de plus en plus de femmes de Bababé sont intéressées et Aissata aimerait apprendre cette technique. Les prises de pilules augmentent. Une avancée importante, une fois de plus.
Jeudi 18/02/10 Journée Ecoles avec Ball Oumar et LY l’entrepreneur
1 – Visite de l'école 1
Financement : ABSD + Commune.
Les travaux sont bien réalisés, à part une salle dont le plafond a du être refait avant le reste. Nous avons pris beaucoup de photos afin d'évaluer les travaux.
La mise en activité des nouveaux locaux est prévue dans le courant de l'année moyennant des enseignants en nombre suffisant.
Problème d'équipement en tables et chaises. On apprend qu’une participation financière de 100 um (30 centimes d’euros) a été demandée aux parents d'élèves pour réparer du mobilier (tables / chaises).
2 – Abari
2 classes : 3 niveaux. 4 classes possibles si le nombre d'enseignant doublait.
Les portes et volets sont en bon état.
Le problème majeur d'Abari est : l'eau. Le puits se tarit dès qu'il fait chaud.
3 – Dioudé Diéri
6 divisions pédagogiques.
2 sols de classes financés par Cesson ainsi que les tableaux.
Dans ces classes, les tables sont fixées au sol ce qui évite d'abîmer les sols.
Les villageois sont en train de fabriquer des briques afin de reconstruire une autre partie de l'école. Le problème est que le grillage qui entoure l'école avec le chantier des villageois, est trop court pour faire le tour. Il manque 4 à 5 rouleaux (coût : 13 000 um environ le rouleau de 25 m, soit 38 euros ), ce qui nécessite de laisser une personne sur place chaque nuit afin d'éviter le vol de matériaux. Nous avions payé une partie du grillage l’an passé. A REVOIR
4 – Dondé Wallo
2 sols refaits par Cesson ; 2 salles de classe réalisées par les parents.
Présence d'un jardin d'enfants.
5 – Ecole 2 Bababé
Dir. Ball Oumar
Il n'y a qu'une salle qui est équipée de tables et chaises.
Les portes en bois sont abîmées, les latrines sont inutilisables. Il demande de l’aide de Cesson. Nous lui réexpliquons l’accord passé avec l’ABSD : écoles du bourg, et Cesson : les villages
Des effectifs énormes : 1 classe de 92 élèves, 1 de 104 et 1de 75.
Ball Oumar regrette de n'avoir plus aucune nouvelle de l'école J. Ferry.
Nous lui proposons de les contacter en rentrant.
6 – Ecole de Fondé
5 sols refaits par Cesson et les classes sont équipées de tables et chaises.
Il y a un jardin d'enfants avec de petites chaises venant de Cesson, mais qui ne fonctionne pas car la personne responsable n'a pas trouvé quelqu'un qui pourrait l'aider chez elle en son absence.
Le problème de cette école c’est l'eau. Il y a environ 300 à 400 mètres pour atteindre le robinet (tuyauterie trop onéreuse pour cette longueur).
7 – Bababé Ecole 3
Nous retrouvons notre ami NIANE YAHYA (dit Jean Baptiste) que nous avions rencontré à la Maison de Droits de l'Homme.
Les sols ont été refaits par l'UNICEF il y a 2 ans.
Pas d'électricité.
Certaines classes ne sont pas équipées en tables/chaises.
J. Baptiste serait partant pour une correspondance avec une école de Cesson, via son adresse mail à la MDH.
8 – Ecole de Darto (cette visite nous la ferons le lendemain)
Directeur : Diallo Saidou secrétaire adjoint du comité de Jumelage.
1 classe de 45 élèves dans une salle toute petite dans un état déplorable.
Nous conseillons de faire des demandes officielles à tous les organismes possibles pour la construction de 2 salles et un bureau.
Visite de la bibliothèque:
Souleymane nous fait la visite guidée et nous découvrons l'étendue des dégâts.
Tout est à refaire y compris le gros œuvre (toit , murs,…) sans parler des livres poussiéreux qui ne sont pas totalement triés.
Il nous précise qu'il travaille bénévolement depuis un certain temps et qu'il n'a pas été contacté pour une rémunération quelconque.
16h00 Réunion du comité de Jumelage chez Abou
Abou rappelle le plan des visites et rencontres que nous avions souhaité et nous en présentons le bilan :
Nous recevons les documents concernant la réfection des 9 salles de classes, et nous approuvons les travaux car nous avons vu tous les sols de classe et sommes satisfaites .
Nous annonçons l’attribution :
- d’un don de 20 000 um ( 57 euros ) pour les pairs éducateurs, après la remise de leur rapport d’activités ;
- d’un prêt micro-crédit au maraîchage de Darto de 50 000 um ( 141 euros) après consultation des livres de compte prévue le lendemain.
- d’un don de 30 000 um (85 euros) pour les jardins d’enfants et nous chargeons Kady des achats et de la répartition
- d’un prêt micro crédit
- de 20 000 um (57 euros) à la coopérative des femmes de Bababé avec Aissata, il y a maintenant 98 femmes et nous avons consulté les livres de comptes.
Nous demandons qu’une décision par le comité soit prise pour l’achat de matériel de jardinage, pour lequel Bernard a remis une somme de 99 000 um (278 euros) au mois de novembre. Ce sera fait avant notre départ en France, les achats seront faits à Boghé par Kady et remis aux 5 maraîchages choisis. Avec la liste qui avait été établie en novembre.
Nous invitons , après décision du comité, Kady Sall (présidente de la commission femmes) pour un séjour de formation à Cesson pour 3 semaines du 16 mai au 6 juin. Nous expliquons les conditions de ce séjour, et modalités passeport, visa, assurance, etc …
Nous dialoguons sur les priorités ,écoles, santé, mutuelle, eau, ONG, etc … et nous annonçons la suite de nos rencontres à la capitale. Nous insistons sur l’intérêt de participer au PDL (Plan de Développement Local) de World vision et de présenter des dossiers de qualité pour le projet du SAN.
Abou précise au détour de a conversation que le Comité de Jumelage devait recevoir de la commune 225 000 um / an pour couvrir les frais de déplacement et autres, mais que à part la moitié la première année, il n'y a rien eu depuis.
C’est le comité de jumelage et Mr ly qui ont payé toutes les locations de voiture avec chauffeurs et l’essence durant toute la semaine.
Une photo de groupe symbolique dans la cour de la maison d’Abou termine cette réunion animée .
Dîner chez M' Baye. À Dioudé wallo ; c’est le paradis, la tête dans les étoiles, le calme, la douceur de l’air et un accueil si chaleureux .
Vendredi 19/02/10
- ballade au marché
- Françoise va à l'hôpital. Discussion plus longue avec le personnel de garde, les autres membres de l’équipe sont partis pour la vaccination dans les villages. L’infirmier major fait part de ses besoins de formation et son désarroi face à l’augmentation de pathologies comme l’hyper tension, le diabète, les accidents vasculaires … Les jeunes stagiaires n’ont qu’une envie, quitter au plus vite ce centre de santé, si mal en point et où elles n’apprennent rien …
- Un coup de tel à Blé pour lui dire que nous rentrons le samedi matin. Il nous annonce qu'il arrive à Bababé vers 15h00
- Direction le verger avec un petit bouc dans le coffre comme déjeuner. (Moussa a fait ce cadeau à Françoise en gage d'amitié).
- Ballade dans le verger et ramassage de ‘pain de singe’ et de pamplemousse
- Repas, nous n’avons pas le cœur à manger le petit bouc !
- Sylvie commence ses interviews de nos amis et nous apprenons beaucoup de leurs parcours.
- Remise du micro-crédit aux femmes du maraichage, avec leur cahier et engagement de part et d’autres
- 18h15 visite de remerciement chez Moussa où nous buvons tous un verre bien frais avec nos amis (Diallo, M'Baye, Abou, Grandem, Ball Oumar, Ly) Françoise se met à l’écart pour remercier Moussa de toute son aide et sa formation durant ses derniers séjours et pour lui demander de soutenir les formations de lutte pour la protection des fillettes. Photo avec tout le groupe et toute la famille.
- 19h00 visite chez Mariam Ba
- Atelier couture pour récupérer nos commandes
- Dîner chez Aissata.
Samedi 20/02/10
Départ de Bababé à 8h00.
Nous passons à Boutilimit pour saluer Armya Dem, sa jeune femme et la petite Lydia.
(Beaucoup de photos pour la grande Lydia…)
Arrivées à NKTT vers 14h30.
C’est le comité de jumelage qui a tenu à payer le voyage de retour dans sa totalité.
Déjeuner avec Bineta puis visite très chaleureuse chez Issa. Il nous remet une toile qu’il souhaite offrir au comité de jumelage, c’est Sylvie qui la ramènera cette nuit en France.
Un petit passage à la plage puis retour chez Bineta pour dîner un peu plus tard.
Blé arrive au moment où nous partons pour l'aéroport. Il nous annonce qu’il a fait apporter à Bababé 8 tonnes de poissons, et qu’il a dirigé lui même la répartition pour toute la population, d’où cet aller-retour.
Sylvie repart, Françoise reste.
Autre épisode cette fois à NKTT.
Dimanche 21/02/10
Après le petit déjeuner, Françoise commence les appels téléphoniques, pour organiser et confirmer les rv pour les 3 jours.
Départ en ville, 10h, premier but, trouver des réactifs pour le laboratoire du centre de santé. Elle trouve une partie des demandes dans une centrale d’achat et dans un laboratoire privé. Les produits seront remis à Abou.
13h30 Hôtel el alamein. Retrouvailles avec Jérôme Bourgis et Daniel Allioux. Cela fait du bien de faire un bilan avant de commencer les autres actions.
Arrivée de Mr Ba, président de ‘Naître et grandir‘ et de Fatimata Ouma Diop, sage femme formatrice. Préparation de nos rv communs pour les formations futures contre les mutilations sexuelles féminines MGF.
14h Rv Fonds des nations unies. Mme mar JUBERO.
Elle travaille, en collaboration avec l’Unicef, sur les MGF.
Une réunion a eu lieu en juillet 2009 pour établir une feuille de route pour organiser la stratégie de lutte. Et pour réaliser un réseau global avec toutes les ONG et partenaires.
Elle nous conseille de nous engager dans le même sens, et demande à la coopération française de les rejoindre ainsi que les ONG qui travaillent sur nos secteurs. Car ni la France, ni Caritas, ni Naitre et Grandir ne sont affiliés.
Les documents vont être communs, certains sont déjà réalisés. Il y a des appels d’offres pour tous les supports, y compris un logo , qui est déjà validé.
Les ONG signataires seront formées sur les fonds des nations unies ; et le gouvernement aidera financièrement des ONG après examen des dossiers de demande.
De nouvelles études épidémiologiques vont être réalisées.
Elle nous transmet de nombreux documents, et contacts afin de pouvoir s’informer et se faire reconnaître comme partenaire. Ces documents sont dans le dossier de Françoise , consultables par tous.
Les progrès sont donc impressionnants, et tout doit être prêt à l’échelle nationale pour Mai 2010 , pour débuter dans les 7 régions les plus concernées, dont le Brakna . Le Trarza n’est pas encore concerné.
Reste un problème majeur non encore résolu, la stratégie vis à vis des exciseuses.
Excellent accueil et dialogue très riche et la motivation est impressionnante !
Face à notre demande de plus de contacts, et informations, elle contacte sur le champ la responsable de l’Unicef sur ce sujet qui accepte de nous recevoir.
15H Rv Mme Chery guileme (Unicef).
Présentation du SAN et de nos communes jumelées ainsi que ‘Naître et grandir’.
Dans le Trarza, il n’y a aucune ONG sur ce thème. Tout est à faire. Taux : 27%
Par contre, dans le Brakna, ONG ‘Tostan’ bien implantée et efficace, il faudrait être partenaire. Taux : 92%
Mr Ba annonce avoir fait un travail important de formation via Caritas, à Bababé, auprès de 400 femmes et les membres de la santé … Jérôme et Françoise sont étonnés de ces propos, il n’en avait rien dit. Et à Bababé, seule une réunion du personnel de santé a été relatée.
Le ministère de la santé va inclure systématiquement des programmes de formation pour prévention MGF pour les sages femmes. Ainsi que d’autres types dans la région du Brakna.
Cette femme est, elle aussi, remarquable de conviction et de connaissances. Face à notre demande, elle nous remet de très nombreuses affiches et documents, Bd, pour remettre le plus vite possible dans les centres, via ‘ Naître et Grandir’.
Jérôme et Françoise en garde des exemplaires.
Elle nous conseille aussi de nous organiser mieux et de rejoindre le groupe de travail global.
16H30 Retour hôtel avec Jérôme.
Réunion de travail : comment allons nous agir ?
Alors que les 2 régions ne sont pas concernées du tout de la même façon ? Que ‘Naitre et Grandir’ n’est pas formé sur ce sujet, ni reconnu ?
Que la coopération française n’a pas souhaité encore rejoindre le pole commun ?
Mr Ba et son équipe travaille aussi pour Caritas avec d’autres bailleurs ?
Et que nous n’avons pas de financement à ce jour ?
Mais nous avons appris de très nombreuses et précieuses informations et obtenu de nombreux documents. Il va falloir prendre des décisions avec le SAN et les comités.
Autre thème avec Jérôme puis Arnaud Julliard qui nous rejoint : FAICOB
Les 47 dossiers de Bababé. Ils m’apprennent qu’à la suite de la réunion avec les maires, ils ont constaté qu’ils avaient été rédigés par une même personne, c’est un consultant demandé par Mika, qui a été rémunéré 6 000 um par dossier, ce qui fait au total 300.000 um (845 euros) ! Et Arnaud m’annonce que c’est Grandem. Françoise est surprise , et un peu inquiète.
De plus, une partie de ces dossiers n’ont apparemment pas de légitimité. Arnaud et Ibrahima vont retirer tous les dossiers, et revoir ce problème avec le maire et les équipes.
Présentation test avec Arnaud pour la réunion de demain avec tous les comités et maires.
20h : Arnaud invite Françoise à diner avec Jérôme et Daniel. Je rencontre d’autres expatriés dont une femme qui travaille pour le GRET, je lui demande des nouvelles du projet PERUB. Elle connaît bien Robin Babut, d’après elle, c’est en bonne voie.. À suivre …
23 h Bineta vient me chercher à un point de RV pour le retour.
Lundi 22/02/10
9h
Françoise recommence les séries de coup de téléphone, priorité au camion pour le container. Grandem et Abou se sont chargés de la recherche et des négociations, ils proposent la somme de 55 000 um (155 euros). Françoise demande à voir le camion chargé à la SOGECO avec le chauffeur avant de faire le change et de payer.
Puis nouveau message au secrétariat du consul, Mr Gimenez, il n’aura pas le temps de la recevoir mais a bien eu les remerciements pour les visas pour Abou et Oumar et information de l’arrivée possible d’un dossier pour Kady.
Il lui transmet ses coordonnées directes, par mail.
Contact avec Paulel, rencontre prévue demain.
Pas réussi à joindre Ablaye ciré .
Réunion du container à 11 h.
Téléphone à Abou pour venir avec un taxi à la SOGECO.
Retrouvailles avec tous les comités et les maires, c’est bien agréable ! Les français sont un peu ko, ils sont arrivés cette nuit pour la plupart.
Tous nos cartons sont bien là, vérification des listes avec Abou et Grandem.
Début des discours, Blé arrive.
Présentation du nouveau jumelage Réau avec Dar el barka . IMPORTANT car dans le Brakna, nous ne sommes plus seuls !
Buffet de douceurs sucrés et boissons fraiches, il fait chaud !
12H Blé repart. Abou, et Françoise gèrent la suite, papiers pour le chauffeur, Grandem surveille le chargement .
13H
Retour chez blé pour le change, et attente du camion chargé pour payer le chauffeur juste avant son départ pour Bababé ! Le camion arrivera à bon port !
15H REUNION GLOBALE, de toutes les délégations et membres du San.
Françoise a demandé à Grandem d’être présent au coté d’Abou
Diaporama par Arnaud Julliard et Ibrahima Niang
‘Présentation intercommunale d d’appui à la décentralisation et au développement local ‘
Ouverture par le président des maires, de Mederdra
C’est un projet pilote pour 1an, si cela est satisfaisant, on repart pour des projets sur 5 ans , si échec, on arrête tout .
La plupart des dossiers remis sont inexploitables, certaines communes n’ont rien remis, d’autres beaucoup trop. Et très peu d’innovations.
Arnaud et Ibrahima vont retravailler avec les communes. Ils sont, aussi, chargés de trouver des bailleurs de fonds pour d’autres projets, de faire le lien avec des ONG sur place, etc …
Ils demandent aux maires de s’engager sur le champ par écrit sur 3 axes de travail.
Concernant Bababé, Blé rédige et soumet à Françoise qui les valide, au nom du comité de jumelage, les projets suivants :
- EAU, 2 forages dioudé wallo et Abary
- LE MARCHE, construction ou rénovation de celui existant
- SANTE, gestion des ordures ménagères et des excréments, ou achat d’une ambulance
Blé , comme la quasi totalité des maires n’a pas encore remis les 2.000 euros.
Arnaud recommande à Blé de continuer à travailler avec World vision pour le PDL.
Les comités de jumelage français seront avertis des projets en MARS 2010, pour avis consultatif.
La parole est ensuite donné à chaque maire pour s’expliquer sur les projets venant d’être rédigés et à chaque représentant des comités français.
Françoise fait part de son étonnement vis à vis des 47 dossiers, et de son inquiétude pour la population pour expliquer l’abandon de ces projets, mais espère qu’avec cette réunion, tout va repartir plus clairement.
Abou et Grandem restent avec Françoise. La réunion est riche d’informations, et bien conduite, dans le calme, chacun s’écoute et les sonneries de portables se font rares.
18 h Taxi, retour chez Blé
19 h : Départ avec Blé pour l’ambassade de France pour un cocktail
Accueil par l’ambassadeur et son épouse.
Blé l’invite à diner à son domicile et à venir à Bababé
Françoise remercie Mme Françoise Gianviti pour le soutien que son équipe apporte à Oumar. Elle m’annonce son retour à Paris pour le mois d’août.
Mr Julien Rouyat reste, à sa place et toujours prêt à nous aider, aussi par le biais de l’alliance à Kaedi.
Jérôme et Françoise se lancent avec eux, dans une discussion sur les préventions des MGF afin de comprendre pourquoi la France ne s’est pas ralliée à la stratégie du fonds des nations unies ? Et nous expliquons que nous recherchons du soutien et des financements. Les réponses seront évasives, et il n’y aura aucun engagement de pris. Malgré l’insistance de Jérôme. Nous ne comprenons pas pourquoi ? À suivre en France.
Mr Ba est présent, à nos cotés.
21 H Retour maison.
Mardi 23/02/10
10 h : Bineta, avec Fatimata, emmène Françoise voir Paulel à son domicile, toujours un accueil très chaleureux, elle salue tous les amis de Cesson et pense revenir à paris cet été, elle nous préviendra.
Courses artisanat au marché 5. Tissus, bijoux, vetements. Bineta aide à négocier.
12h 30 Bineta dépose Françoise à l’hôtel,
RV avec Jérôme et l’équipe de ‘ Naître et Grandir’ .
Un des formateurs, Mr Assame D’iouk de l’ONG AMPSFE vient nous chercher pour aller retrouver Mme mariem Baba Sy.
C’est un grand plaisir et un honneur de retrouver cette femme. Sa motivation et sa détermination sont intactes.
‘Ce n’est plus un tabou, il faut passer en frontal et sensibiliser toute la population et plus uniquement le personnel de santé’ Il faut une approche holistique.
Elle participe actuellement à la rédaction du projet de loi.
1H30 d’entretien, faite de formation, de conseils, de mises en garde, bref, nous avons maintenant une vision très claire de toutes les stratégies à mettre en place. Françoise tient ses notes à la disposition de tous.
Son équipe nous remet des nouvelles affiches et des T-shirts.
Mariem part le lendemain défendre aux USA le droit des femmes mauritaniennes …
15H Retour à l’hôtel, réunion de synthèse avec Jérôme et Arnaud sur la stratégie à adopter pour les formations MGF, des réunions seront organisés au SAN avec Lyne Magne. Commencer peut être par un centre pilote ?
Puis Françoise demande à Abou et Grandem de la rejoindre pour terminer la mission et dresser le bilan. Sans le comité de jumelage, la mission n’aurait pas pu être réalisée.
Derniers informations, Kady a bien été à Boghé acheter le matériel de jardinage et la répartition va avoir lieu. Elle va ensuite faire les achats pour les jardins d’enfants.
Dernier essai de téléphone à Mr Robin Babut, et enfin, la réponse de vive voix, oui, la plate forme solaire PERUB sera bien réalisé à Dioudé wallo ! ! Une démonstration est d’ailleurs en cours à Boghé, où Blé vient d’envoyer des adjoints municipaux.
17h retour chez Blé avec Abou . Françoise tient à faire le compte rendu de la mission à Blé avec lui.
Entretien pendant 1h30 où nous présentons toutes les actions réalisées, nos observations dans tous les domaines, nos projets, etc …
19 h Au revoir Abou.
Blé et Bineta partent chez des amis. Valises, balance,, OK
Diner familial avant le départ à l’aéroport.
22H30 Blé et Bineta dépose Françoise, qui retrouvent Jérôme pour le vol de retour.
5H15 retour Paris.