De : Abou Ousman BA (transmis par Bernard)
Rédigé par le fils de Abdou Karim BA. Abou Ousman BA est en fait
l'oncle de Madou et il vit à Bababé.
Cette mini histoire de Baabaabe, infiniment brève pour restituer la
réalité de Baabaabe dans toute sa complexité, m’a été contée par mon
père Abu Usmaan Bah, historien, philosophe, homme de religion et
conteur dont la réputation n’est plus à faire. Ce puits de science est
une source intarissable de savoir et je tiens à le remercier de m’avoir
instruit, et prends d’ores et déjà rendez vous pour de prochaines et
mémorables discussions.
Mammadu « Maadu » Karim Bah
Le clan fondateur
Baabaabe a été fondé vers 1345 par Ardo Cambulel (Samba) Bah. Venant de
Lam Targa (dans la région mauritanienne du Tagant, à côté de Haïne
Tagant), il était à la tête d’un clan de Peuls militaires. Avec leurs
familles, ils poussaient leurs troupeaux devant eux, à la recherche de
pâturages meilleurs. Les troupeaux de vaches servaient à l’alimentation
mais avaient également une utilisation inattendue : gêner l’adversaire
pendant les combats.
Ardo Cambulel et son clan s’installèrent à un emplacement portant le
nom de Belle Ndeendi (à l’emplacement de l’actuelle base militaire du
deuxième bataillons de commandos).
Une cohabitation tumultueuse
A proximité, se trouvaient des habitants Sereers (avec à leur tête un
chef nommé Sappène). Leur village portait le nom de Tuunti.
L’arrivée du clan de Ardo Cambulel provoqua le départ des Sereers vers
le Siin Saalum, bien qu’il n’y ait eu ni menace ni intimidation ni
combats.
Les nouveaux venus demeurèrent à cet emplacement pendant un peu moins
de 2 siècles, jusque vers 1515. La proximité des Babannaabe avec
d’autres clans Peuls dirigés par des Satiguis ne fut pas aisée et donna
lieu à de multiples frictions.
Un de ces épisodes sera à l’origine du premier d’une longue série de
déménagements de Baabaabe. Une rixe entre un certain nombre de
Baabannaabe et des membres d’un autre clan Peul aboutira au meurtre par
noyade du Satigui Sawalamu. Les Baabannaabe soutenaient que Sawalamu
exigeait d’être porté par 4 porteurs pour souligner son rang supérieur,
demande qui fut non seulement rejetée mais qui scellera son destin.
Suite à ce meurtre, le père de Sawalamu organisera une expédition
punitive à l’encontre des Baabannaabe, mais doit y renoncer, persuadé
par les espions qu’il a envoyé en éclaireur, que les Baabannaabe, usant
de pouvoirs magiques, étaient insensibles aux flèches et aux lances.
L’affaire se soldera par le20don de la part des Baabannaabe d’un certain
nombre de vaches et d’autres mesures de dédommagement.
Le premier déménagement
Toutefois, pressentant que l’affaire ne s’arrêtera pas, et
vraisemblablement conscients du rapport de forces défavorable, Baabaabe
connaîtra le premier d’un longue série de déménagements, en traversant
le fleuve Sénégal. Le déménagement aura un impact dans la structure
même du village dans la mesure où des familles entières iront
s’installer dans divers endroits : Norma, Boke, Meri, Halaybe.
Un objectif porté par tout le clan : Le retour.
Ce qui est remarquable, c’est que malgré le déménagement du village et
les dispersions des familles, les Baabannaabe garderont une unité
familiale et plus fondamentalement une unité d’objectif : la
reconstitution du village et sa réimplantation à son lieu originel.
Dans le courant du 18ème siécle (plus de 3 siècles après le premier
départ), le village de Baabaabe se reconstitue du côté de l’actuel
Sénégal, à quelques kilomètres du Baabaabe originel. Les Baabannaabe
traversaient le fleuve pour se rendre à leurs champs.
En 1906, pour un certain nombre de raisons pratiques, mais aussi et
surtout suite à un différent familial, la décision est prise de
transférer le village et ses habitants à son emplacement actuel. Les
Diallo fermeront la marche.
bonjour juste un petit commentaire:je reconnais la photo de ma grande soeur, je ne vous demande pas mais je vous oblige de l'enlevee car c'est consentement.
merci
Rédigé par : mamaball | 14/12/2008 à 18:49
Bonjour.
Les photos présentes sur ce blog et prises à Bababé, et en particulier les portraits, l'ont été avec le consentement des personnes photographiées.
Bien entendu si vous souhaitez que certaines photos soient retirées, cela ne pose pas de problème. Dans ce cas merci de nous indiquer quelles photos sont à ôter. Pour cela merci de nous indiquer le nom de chaque photo (ce nom est affiché lorsque le curseur de la souris est passé sur chaque photo, exemple : 2007_11_Bababe_24_45, ou 70_delegation_f).
Nous vous en remercions par avance.
Rédigé par : Philippe | 31/12/2008 à 00:09
il faudra détailler la dernière partie. En fait la réalité est que mon grand-père malla seliyel voulait diriger bababe avec l'appui du dirigeants des wane-wane
Rédigé par : Malick ba journaliste Dakar | 19/03/2010 à 19:38